François KMIECIK est né au cœur de la “petite Pologne” de Dourges le 1er février 1928 et décédé le 25 février 2001 à Hénin-Beaumont. C'est l'un des plus célèbres musiciens d'origine polonaise.
Dès son enfance, son père le pousse à étudier le solfège et à apprendre à jouer des instruments. C’est ainsi qu’à l’âge de 12 ans, il apprend le bandonéon puis plus tard la clarinette.
Dans l'immédiat après-guerre, il forme avec “ses copains” un jazz-band -"Adriajazz"- qui va se produire jusqu’en 1951. C’est alors qu’il crée sa propre formation - l’orchestre de François Kmiecik - avec les pupitres ornés de la fameuse lettre “K”. Tout en poursuivant sa carrière de mineur de fond, il fait les beaux jours de “l'Idéal Dancing”, route de Béthune à Lens, à deux pas du “Familia” où se produisent les frères Casimir et Stéphane Kubiak. Souvent, les amoureux de bals polonais passent ainsi d'une salle à l'autre dans la même journée ! Entre Stéphane Kubiak et François Kmiecik, les deux futurs monstres sacrés de la musique polonaise en France, se noue dès cette époque une amitié indéfectible.
En 1958, François se fait connaître avec ses premiers 45 tours Pathé. À cette époque-là, déferlera sur la France une mode “latino” qui va l’inspirer. En 1959, sa célèbre polka “Cocula” (nom de la ville du Mexique où trouverait ses origines la musique mariachi) l'installe définitivement dans ce registre de morceaux du folklore mexicain qui, dixit le compositeur Ratajski, “tout comme la musique slave porte cette mélancolie qui fait vibrer les cœurs”. François n'abandonne pas pour autant le répertoire en polonais qu'il enrichit avec les offres des compositeurs d'origine polonaise Stanislas Ratajski de Harnes et Edmond Rybski de Bully-les-Mines, même s’il choisira aussi d’autres compositeurs et se lancera même dans l’arrangement de mélodies. Durant ses 45 années passées sur scène, François Kmiecik animera évidemment d’innombrables bals dans toute la région, et même au-delà. Suivi et admiré par un public fidèle qui gardera de lui l'image d'un homme humble, discret qui “n'aimait pas se vanter par rapport à ses musiciens”. Il enregistrera son dernier 33 tours en 1987 sous le titre : “C’est la fête !” et fera ses adieux à la scène le 31 décembre 1992, lors d’un bal de la Saint Sylvestre, avec une dernière prestation à Pecquencourt où l'assistance émue lui réserve une ovation exceptionnelle.
Une rue François Kmiecik porte son nom à Hénin-Beaumont.
Cocula - chant : Léon Walkowiak (1959)