En juillet 1997, le sud-ouest de la Pologne avait connu « l’inondation du millénaire » avec des précipitations très élevées correspondant à plusieurs mois de précipitations moyennes sur quelques jours. Elle avait causé la mort de 56 personnes en Pologne. La ville historique de Kłodzko (jumelée avec Carvin, dans-le-Pas-de-Calais) avait subi par exemple des dommages équivalant à 50 ans de son budget annuel !
À l’époque, l’inondation révèle des insuffisances dans les prises de décisions et dans les infrastructures, bien que l'ampleur sans précédent de la catastrophe soit considérée par certains comme un facteur atténuant… C’est vrai que les orages avaient éclaté très rapidement et étaient donc difficiles à prévoir. Il restait donc peu de temps pour se préparer.
Les autorités en ont-elles tiré des leçons ? En partie, oui. Cette fois, tout a mieux fonctionné : les prévisions, la sensibilisation, les réactions.
On ne peut pas dire que rien n’a été fait depuis 1997. La grande majorité des rivières ont été régulées il y a déjà pas mal d’années. Si cette année la ville de Wrocław, chef-lieu de la voïvodie de Basse-Silésie, n’a connu que peu de dégâts, c’est grâce à la construction du réservoir d’eau de crue de Racibórz qui, à l’époque, s’était heurtée à une forte opposition des écologistes et d’autres personnes.
Cette fois-ci, les réservoirs anti-crues ont été vidés à l'avance, de nombreux avertissements ont été émis, les préparatifs étaient en cours, les services étaient en attente. Sept personnes sont quand même mortes et une est toujours portée disparue.
On pourrait pourtant se poser la question : comment se fait-il qu’un investissement stratégique pour la sécurité de la région n’a pas été mis en œuvre à plus grande échelle depuis plus d’un quart de siècle ?
La réponse est simple : l'argent. Même si de nombreux projets d’investissement hydrotechnique ont, nous l’avons dit, été achevés, d’autres n’ont pu être achevés ou ont tout simplement été abandonnés. Peut-être aussi, n’a-t-on pas pris au sérieux les menaces d’inondation… Depuis quelques années, on s’inquiétait plutôt de la sécheresse…
Il reste donc beaucoup de travail à faire encore pour se protéger d'une future grande inondation, même si on sait qu’on arrivera jamais à se protéger à 100 %. Avec le rapide changement climatique qu’on perçoit dès à présent, il devrait y avoir davantage d'événements de ce type en Europe et dans le monde.
Alors, que faire dès aujourd’hui pour les années à venir ? Le gouvernement polonais a annoncé des plans de travail. Rénover certains réservoirs anti-crues, vieux de quelques dizaines d’années, avec leurs remblais en terre qu’il faudra remplacer par des matériaux beaucoup plus durables, tel le béton, pour les rendre plus résistants aux catastrophes. Maintenir les installations hydrologiques en bon état technique. Construire de nouveaux canaux et de nouveaux polders.
Les experts, quant à eux, soulignent deux autres problèmes qui doivent être résolus le plus rapidement possible afin que la Pologne soit prête à faire face à de nouvelles inondations. La première consiste à cesser d’abattre des arbres dans les zones montagneuses inondées pour préserver la rétention naturelle d’eau. La seconde est une interdiction ou une restriction du développement dans les zones inondables. Il faut en effet noter qu’après l’inondation de 1997, la vie avait repris dans les zones qui avaient été inondées. Les autorités locales avaient permis la reconstruction au même endroit… en attendant de déplorer la prochaine crue. Les habitants des zones menacées devraient vraiment penser non seulement à évacuer, mais aussi à quitter définitivement ces zones à risque. L’eau va revenir…
Ce mercredi 25, la crue est arrivée à Słubice, à la frontière polono-allemande… Les Allemands pensent que les inondations de l’Odra (Oder) devraient être moindres chez eux, étant donné que beaucoup d’eau inonde encore aujourd’hui certaines parties du territoire polonais…
Ce mardi 24, la crue de l’Oder est arrivée dans la région de Krosno Odrzańskie, dans la voïvodie de Lubusz.
À Wrocław, au quartier général de crise, Donald Tusk a demandé aux voïvodes et aux starostes (dans les powiats) des informations détaillées sur les besoins des régions détruites en termes de nettoyage des zones. Il a également déclaré que davantage de réservoirs de rétention seraient construits. Dans ce contexte, il a demandé aux voïvodes et aux autorités locales de contribuer activement à convaincre les habitants de le faire. La conséquence de l'audit doit être la préparation de décisions dures et difficiles lorsque cela sera nécessaire. C'est dans l'intérêt de ceux qui vivent là aujourd'hui et y opèrent économiquement, mais qui pourraient être à nouveau inondés.
La vague de crue a traversé ce lundi 23 la voïvodie de Lubusz. C’est vrai qu’on en parle moins mais l'inondation extrême n'a pas seulement détruit la ville de Kłodzko en Basse-Silésie et la célèbre station thermale de Lądek-Zdrój. Les petits villages ont énormément souffert également. Les fermiers ont fait le maximum pour sauver leurs familles mais aussi leurs animaux. La montée des eaux a inondé leurs champs et détruit les récoltes. Les inondations ont détruit des maisons, des cimetières, des stations d'épuration, mais aussi des fermes. Les cultures entrées en contact avec les eaux de la crue sont impropres à la consommation et seront détruites. Pour les agriculteurs polonais, dont la situation s'était déjà détériorée depuis la fin de l'embargo sur les céréales ukrainiennes, ces inondations sont vécues comme le coup de grâce. Le gouvernement a assuré qu’une aide financière serait prévue pour les agriculteurs sinistrés. Les détails devraient être bientôt connus. Tout cela risque de se traduire par une augmentation des prix dans les magasins…
Comme prévu, la vague de crue de l’Oder a atteint Głogów ce dimanche 22. Elle est maintenant attendue à Nowy Sól, ville située à 25 km au sud de Zielona Góra…
Dans les autres communes touchées par la catastrophe, des travaux ont bien entendu commencé pour nettoyer les rues et les maisons ravagées par l'eau et la boue.
Dans les églises du pays, des collectes se sont déroulées après les messes pour aider les victimes des inondations. Les fonds collectés seront transférés aux victimes via Caritas Polska.
À la tombée de la nuit, des policiers appuyés par la gendarmerie militaire se rendent sur le terrain pour patrouiller dans les zones touchées par les inondations afin de donner aux résidents un sentiment de sécurité.
À Nysa, un homme de 36 ans, sorti de prison il y a un mois, a profité qu’une volontaire était occupée au remplissage de sacs de sable pour lui voler son téléphone portable et son portefeuille ainsi que des documents et de l'argent dans son sac à dos ! Arrêté, il encourt jusqu’à cinq ans de prison.
Le tribunal du district de Kłodzko a quant à lui rendu ses premiers verdicts concernant les voleurs. L'auteur du vol d'alcool et d'eau minérale dans un magasin de Lądek-Zdrój dévasté par la crue a été condamné à six mois de prison. À son tour, un pilleur de Bolesławiec qui a volé deux pompes submersibles d'une valeur de 1400 zlotys dans une propriété inondée a été condamné à huit mois de réclusion.
Afin d’effrayer la population, des “plaisantins” lancent de plus en plus de fausses informations sur les réseaux sociaux et dans l’espace public concernant des fuites dans les remblais, des destructions de digues ou des évacuations de résidents. Drôle de jeu !
Tourisme de catastrophe ?
Les pompiers ont appelé les gens à ne pas venir par simple curiosité dans les zones inondées pour faire des photos car cela les gêne dans leur travail et à ne plus se promener, souvent avec de jeunes enfants, sur les berges ayant subi les inondations, car elles ont été fragilisées par la crue…
Ce samedi 21, c’est la ville de Głogów en Basse-Silésie qui commence à être atteinte par la crue de l’Oder. Elle se trouve à environ 100 kilomètres au nord-ouest de la capitale régionale, Wrocław.
Au lieu de s’ennuyer derrière les barreaux, des prisonniers sont venus prêter main forte sur le terrain à Brzeg Dolny. Ils ont travaillé dur pour renforcer les remblais, côte à côte, aux côtés du personnel pénitentiaire.
Évidemment, les criminels dangereux sont restés derrière les barreaux. Seuls les prisonniers autorisés à quitter les murs de la prison et à aller travailler ont été sélectionnés pour cette activité avant d’atteindre les zones à risque d’inondation. L'administration pénitentiaire veille à ce que personne n’y voit une opportunité pour s'évader…
D’après les premières estimations présentées par le gouvernement polonais, plus de 18 000 bâtiments et installations ont déjà été endommagés ou détruits par les inondations causées par la tempête “Boris” en Pologne. Environ 57 000 personnes ont déjà été touchées directement par les inondations, parmi lesquelles plus de 6 500 ont été évacuées. Mais n’oublions pas que certaines localités restent toujours menacées par les crues.
Ce vendredi 20, le sud de la Pologne est toujours aux prises avec les inondations. Wrocław a commencé à être inondé, au moins certains quartiers…
À Kłodzko, le maire a également parlé des émotions des habitants. “Un jour ou deux après le déluge, il y avait effectivement de la tristesse, de la colère et de l'amertume. Après l'arrivée des secours - l'armée, les volontaires, les pompiers - les habitants ont senti qu'ils n'étaient pas seuls, qu'il y avait de la force dans la nation. Nous disposons d'une aide centrale, militaire et humaine, qui vient de toute la Pologne”, a-t-il souligné.
Quant au président Andrzej Duda, il a entendu le rapport des inondations à Lądek-Zdrój avant d’aller à la rencontre des habitants de Głuchołazy.
Ce jeudi 19, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, s’est rendue comme prévu à Wrocław. La ville de 670 000 habitants est, comme vous le savez, assiégée par les eaux.
La présidente a pu rencontrer le Premier ministre polonais Donald Tusk, le Premier ministre tchèque Petr Fiala, le Premier ministre slovaque Robert Fico et le chancelier autrichien Karl Nehammer. “L'Europe se tient aux côtés de la Pologne et d'autres pays. Nous devons unir nos forces pour faire face à l’élément : 10 milliards d'euros du Fonds de cohésion seront mis à la disposition des pays touchés par les inondations”, a-t-elle annoncé. Lors de la réunion de crise du soir, Donald Tusk a souligné que la moitié de ce montant serait utilisée par la Pologne.
Dans la région de Wrocław, où l’armée a déployée 16 000 soldats, des milliers de volontaires ont érigé des murs de sacs remplis de sable. Le niveau d’eau y est moins élevé qu’en 1997 mais si l’eau devait rester plusieurs jours, on espère que les digues tiendront bon. La poldérisation de la région a permis jusqu’à ce moment de minimiser la vague culminante.
Plusieurs villes et villages ont cependant été détruits. Des maisons sont démolies, des ponts effondrés, des routes et des voies ferrées endommagées. Les dégâts pourraient se chiffrer en milliards de zlotys. Et certains habitants n’ont toujours pas d’eau potable et d’électricité. Heureusement, que des collectes d’argent et de produits de première nécessité sont organisées à travers tout le pays.
La pluie a cessé de tomber mais les cours d’eau en crue menacent toujours… Il faut rester vigilant ! Et maintenant, la tempête Boris, sans perdre sa vigueur, s’est déplacée vers le nord de l’Italie où des inondations dévastatrices sont en cours en Ėmilie-Romagne !
Ce mercredi 18 septembre fut une nouvelle journée de lutte contre les inondations et leurs effets dans le sud-ouest de la Pologne. Le point culminant de la vague à Wrocław est attendu cette nuit. Une opération nocturne de renforcement des remblais est toujours en cours.
Même si les pluies ont cessé, la tempête Boris continue de faire planer la menace sur de nombreuses villes du sud de la Pologne. En effet, la décrue des villes inondées en menace d’autres, tandis que les infrastructures endommagées durant le week-end finissent par céder en retard. Dans toute l'Europe centrale et orientale, au moins 23 personnes sont mortes des conséquences de la tempête Boris.
L'aide parvient de toute la Pologne en Basse-Silésie et dans la région d'Opole. L’aide arrive aussi de l’étranger : les supporters du club néerlandais NAC Breda organisent une collecte en faveur des victimes des inondations en Pologne. Cette année marque le 80e anniversaire de la libération de Breda par la 1e Division blindée polonaise. Un événement que les habitants n’ont pas oublié…
En Pologne, l’état de catastrophe naturelle a été décrété pour une durée pouvant aller jusqu’à 30 jours car les conséquences du passage de Boris devraient malheureusement continuer de se faire sentir un certain temps dans le pays.
Głuchołazy fait partie des villes qui ont le plus souffert des inondations. Selon les premières estimations, uniquement dans les infrastructures urbaines, on atteint les 250 millions de zlotys de dégâts.
Ce mardi 17, le bilan des intempéries et des inondations provoquées par la tempête Boris en Europe centrale et orientale a atteint 22 morts.
Si la situation météorologique semble s’améliorer, les sols restent saturés et les rivières sortent de leur lit, ce qui amène les autorités à réclamer des populations qu’elles conservent la plus grande prudence. À Lewin Brzeski, l'une des villes les plus touchées par les inondations, les habitants ont été aidés lors de l'évacuation par des véhicules amphibies, un char et des hélicoptères…
Dans les quartiers où l’eau a disparu, les habitants et les autorités, soutenus par la police, l’armée et les pompiers, commencent à nettoyer ; des collectes de fonds et de denrées de premières nécessités s’organisent à travers le pays.
Ce sont les voïvodies de Basse-Silésie et d’Opole qui ont le plus souffert des inondations. D’ailleurs, deux grandes villes polonaises du sud, Opole et Wrocław, attendent encore l’arrivée de la crue, redoutant la rupture des digues…
Suite à l’inondation, plusieurs milliers de foyers sont bien entendu toujours privés d'électricité et d’eau courante, ce qui rend encore plus difficile la situation des sinistrés. De nombreuses personnes ont pu voir leur domicile assailli par de la boue, du gravier ou bien des débris en tout genre à cause de l’intensité quasi inédite des crues.
J’ai eu le maire de Kłodzko au téléphone : Donald Tusk était présent cet après-midi dans sa ville. Le maire, malgré les énormes dégâts qu’a subis sa ville et le découragement qui guette, ne veut pas baisser les bras…
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendra jeudi en Pologne pour faire preuve de solidarité face à la crise des inondations.
Et comme toujours, d’une situation malheureuse pour les uns, d’autres tirent parti et profit. Des voitures de pompiers qui se sont rendus sur le lieu ont été cambriolées et leurs vitres ont été brisées. Des stations-service ont été vite victimes d’effraction. Des maisons vides ont été visitées ! Et puis, bizarre, les prix des biens essentiels dans les zones inondées, comme les chaussures et les gants en caoutchouc, ont soudainement et considérablement augmenté…
Ce lundi 16, on annonce qu’au moins 15 personnes sont décédées dans les régions sinistrées d’Europe centrale et orientale. En Pologne, Donald Tusk, le Premier ministre, a annoncé une aide immédiate d'un milliard de zlotys, soit 235 millions d'euros, aux régions polonaises sinistrées. Dans le pays, les dégâts provoqués par la tempête Boris continuent de s’accumuler. Et les risques d’inondations sont encore très nombreux, comme autour du barrage de Paczków qui vient de céder, libérant 42 900 000 mètres cubes d’eau dans la vallée. On a demandé aux habitants de Paczków (appelée la Carcassonne silésienne avec ses murs médiévaux entièrement conservés), d’Otmuchów et de Nysa d’évacuer les quartiers désormais menacées par d’importantes crues. Les autorités polonaises redoutent l’arrivée d’une vague de 3 mètres. Et comme plusieurs réservoirs d’eau se situent également à proximité…
La Pologne a envoyé l'armée pour soutenir les pompiers et la police sur place.
À Kłodzko, le niveau de la Nysa Kłodzka atteignait 7,98 m, soit 5,50 m de plus que le niveau d'alarme et près de 1,50 m de plus qu'en 1997, où il était de 6,55 m.
Quant à Wrocław, la capitale de la Basse-Silésie se prépare à l'arrivée d'une vague de crue. De nombreux habitants craignent une répétition de la situation de 1997, lorsque la ville a été confrontée aux inondations du millénaire. L'état des digues suscite des inquiétudes car il pleut et elles sont détrempées, et donc affaiblies…
Kłodzko – Les lits sont prêts dans la salle des sports pour accueillir les personnes évacuées. Michał Piszko, le maire de la ville, a lancé un appel pour des produits d'hygiène personnelle : serviettes, dentifrice, brosses à dents, gels douche, shampoings, déodorants, chaussettes et sous-vêtements neufs.
Vous le savez, la tempête Boris sème la dévastation en Europe centrale et orientale, avec un bilan qui s'élève déjà à au moins huit morts et plusieurs disparus. Cette tempête est “coincée entre un anticyclone du côté de l'Atlantique, mais aussi un anticyclone vers la Russie et l'Asie centrale”. Elle ne peut ainsi “pas s'évacuer et elle stagne”.
Le phénomène sème depuis vendredi la dévastation avec des pluies torrentielles qui provoquent des inondations catastrophiques d'une intensité exceptionnelle, notamment en Autriche, en Roumanie, en Slovaquie et en Pologne. Mais aussi des évacuations par milliers.
En Pologne, les orages peuvent survenir dans presque tout le pays, mais c’est surtout le sud du pays qui est aux prises avec les effets des fortes pluies. De nombreuses rivières ont débordé de leur lit et inondent les villes voisines : Lądek Zdrój, Głuchołazy, Jelenia Góra et Kłodzko ne sont que des exemples de villes submergées… Le maire de la ville de Kłodzko, jumelée avec Carvin, a informé il y a peu qu'il n'y avait plus d'eau dans les robinets de la ville et que le gaz serait probablement incessamment coupé.
Le pic de la vague est attendu à Wrocław le 17 septembre et devrait certainement durer plusieurs jours.
*Malgré l'invasion russe, l’Ukraine a proposé dimanche à la Pologne l'envoi d'une centaine de sauveteurs équipés de matériel spécialisé pour lutter contre les inondations, a indiqué le chef du gouvernement Donald Tusk. “C'est très émouvant”, a-t-il souligné, alors que la Pologne est un des plus fermes soutiens de l'Ukraine.
L'inspection sanitaire du district de Jelenia Góra informe qu'en raison des pluies intenses, l'eau du robinet n’est propre à la consommation, à la préparation de boissons et de plats froids, au lavage des fruits et légumes, à la fabrication de la glace, au lavage des ustensiles de cuisine et des couverts et au brossage des dents seulement après ébullition.
Certains se souviennent de l'inondation de 1997, appelée “inondation du millénaire”, où les pertes avaient été estimées à 12 milliards de zlotys : 7 000 personnes avaient perdu leur logement à cette époque. L'eau avait détruit ou endommagé 680 000 habitations, 4 000 ponts, 613 km de digues anti-inondation et 500 000 ha de cultures.
Des pertes similaires avaient été causées 13 ans plus tard quand en 2010, les pays d’Europe centrale et orientale ont été frappés par deux inondations dont seront victimes 70 000 familles (14 500 seront évacuées).
Les dégâts avaient alors touché 811 communes et environ 1 400 entreprises. L'inondation avait détruit plus de 18 000 habitations, plus de 800 écoles et 160 jardins d'enfants. Plus de 10 000 km de routes, plus de 1 500 ponts, 166 stations d'épuration et plus de 210 km de réseau d'adduction d'eau avaient été endommagés. Sans compter les 50 km de réseau électrique et les 196 km de réseau de télécommunications…